
Devant l’affluence des pèlerins aux XIe et XIIe siècles, les chanoines de la cathédrale fondent un hospice pour accueillir les malades les plus démunis. L’établissement est alors placé sous le vocable de la Vierge : « l’hôpital des pauvres de Notre-Dame ». Il est toutefois plus communément désigné comme l’ « Hôpital Notre Dame » jusqu’au début du XVIIIe siècle.
Pendant le Moyen Age, l’hôpital administré par les chanoines, bénéficie de nombreux privilèges, comme celui de la vente des enseignes de pèlerinage sous le porche de la cathédrale. L’abondance des dons lui permet de devenir un puissant propriétaire foncier et ainsi d’étendre son influence sur l’ensemble du Velay mais également en Languedoc. Au début du XIIIe siècle, le nombre de pèlerins diminue, les religieux vont alors se consacrer plus généralement aux soins des malades et des déshérités. A partir de 1525, l’hôpital accueille les enfants abandonnés, auxquels on attribue automatiquement le nom de Grasmanent. Il ouvre ensuite ses portes aux domestiques malades puis aux soldats vers 1650.
Ces nouvelles missions nécessitent des aménagements. A la création de l’Hôpital Général en 1687, l’établissement est nommé Hôtel Dieu et son activité devient essentiellement médicale, l’Hôpital Général accueille désormais les déshérités et les fous. L’intervention du chapitre cathédral dans son administration prend fin à la Révolution. En 1797 l’Hôtel Dieu et l’Hôpital Général fusionnent alors sous l’appellation « Hospices civils du Puy-en-Velay ». La gestion de ces derniers est attribuée à la municipalité.
Désaffectés à la fin du XXe s. , les édifices actuellement visibles datent essentiellement du XIXe s., seuls le portail roman de la rue Grasmanent et la chapelle gothique témoignent de son passé médiéval. Néanmoins, l’ensemble des bâtiments est inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité de l’UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, car il demeure un témoignage tangible du départ de la Via Podiensis.
La Communauté d’agglomération du Puy-en-Velay a confié la réhabilitation de l’Hôtel-Dieu de 2008 à 2010 à l’architecte Jean-Michel Wilmotte dans le respect des contraintes archéologiques, architecturales et paysagères pour une surface totale réhabilitée de l’ordre de 3.400 m2.
Avec la rénovation de l’Hôtel-Dieu, la Communauté d’agglomération du Puy-en-Velay a achevé la requalification des espaces publics de la ville haute inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Jean-Michel Wilmotte assure la cohérence architecturale de cette opération dans le prolongement de son intervention dans l’ancien hôpital général du Puy qu’il avait conduite pour le Conseil général de la Haute-Loire.
L’Hôtel-Dieu du Puy-en-Velay figure parmi les plus anciens établissements hospitaliers. Sa pharmacie, ornée de boiseries du milieu du 18e siècle, est l’une des plus grandes officines hospitalières de France.
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